Malgré un plan d’action organisé en urgence à la fin de l’été pour faire face à la pénurie de chauffeurs dans les transports scolaires, le service reste encore très irrégulier avec des impacts réels : retards des élèves en classe, désorganisation dans les familles... Pourtant, de nombreux chauffeurs répondant aux qualifications requises et inscrits à Pôle Emploi pourraient pallier ce manque mais ils semblent refuser ces postes pour leur manque d’attrait.Le gouvernement, interrogé par un député pour savoir s’il envisageait de réquisitionner des chauffeurs qualifiés et actuellement au chômage pour assurer le service de transport scolaire, rappelle que le préfet ne peut recourir à des réquisitions en application du 4° de l’article L. 2215-1 du code général des collectivités territoriales qu’en cas d’urgence et par des mesures proportionnées aux nécessités d’ordre public. Ainsi, le préfet peut-il user de son pouvoir de réquisition pour permettre qu’un service minimal soit assuré, mais il ne peut pas prendre de mesures générales visant à ce que le service concerné fonctionne dans des conditions complètement normales. Prévoir une telle réquisition des demandeurs d’emploi présenterait un risque majeur de constituer une atteinte grave et illégale aux libertés fondamentales.
(Réponse ministérielle à Jean-Louis Thiériot, député de Seine-et-Marne, n°1667, JOAN du 7/02/2023.)
Romain Boisset le 10 mars 2023 - n°496 de La Lettre du Maire Rural