Le maire de Doissin (Isère, 891 habitants) s'est opposé à une déclaration préalable déposée pour construire une piscine enterrée. Il s’est fondé sur l’article R. 111-2 du code de l’urbanisme selon lequel il doit refuser les projets qui ne présentent pas toutes les garanties de sécurité. Le maire s’est opposé à la déclaration préalable au motif que le terrain est situé en zone d'aléa G2 (glissement de terrain). Dans le cadre de l'instruction de la demande, le maire avait demandé une étude géotechnique. Après analyse de la stabilité externe, l’étude révèle qu'aucune surcharge n'a été considérée en amont du mur et que, s'agissant de la stabilité des terrains à l'aval de la construction, " compte tenu de la faible pente de l'ordre de 10 degrés observée jusqu'à 50 mètres en aval de la construction, et en considérant le poids naturel des terres avant terrassement, la piscine n'engendrera pas, par son poids, une instabilité des terrains existants ". Compte tenu de ces éléments, et au regard de la nature et du caractère modeste du projet, le maire ne pouvait pas refuser le permis.
(CAA Lyon 2/08/2023, n° 21LY03085).
Michel Degoffe le 10 octobre 2023 - n°502 de La Lettre du Maire Rural