A Saint-Maden (231 habitants, Côtes-d’Armor), le maire, agissant au nom de l’État, a accordé à une société civile d’exploitation agricole (SCEA) un permis de construire une porcherie, une fosse à lisier et plusieurs installations techniques. La commune n’a pas de document d’urbanisme. Un voisin conteste le permis au motif qu’il méconnaîtrait le règlement sanitaire départemental. C’est le règlement qui impose des règles de distance entre les bâtiments d’élevage et les bâtiments d’habitation. Selon les termes de l'arrêté préfectoral approuvant le règlement sanitaire départemental, les élevages sur lisier ne peuvent pas être implantés à moins de 100 m des immeubles habités ou habituellement occupés par des tiers, des zones de loisirs et de tout établissement recevant du public, à l'exception des installations de camping à la ferme. Le voisin soutient que le futur bâtiment d'élevage de la SCEA est implanté à moins de 100 m de son habitation. Toutefois, la cour administrative d’appel constate qu’un permis de construire modificatif a été délivré à cette société, en 2016, qui porte à plus de 109 m la distance d'implantation du bâtiment d'élevage projeté. Le local à filtration, distant de 60 m, ne renferme pas d'animaux. Par suite, le permis a été régulièrement délivré.
Source : CAA de Nantes n° 19NT02936 du 26 janvier 2021.
Michel Degoffe le 12 juillet 2021 - n°478 de La Lettre du Maire Rural
Source : la documentation juridique en ligne de La Lettre du Maire Rural n°826 du 15 juillet 2021